Un aimable producteur de logiciels américain, dont j’utilisais plusieurs des outils, tenta de me dissuader lorsque je lui fis part de mon intention de passer au Mac : il me prévint que je le regretterais amèrement, car, expliquait-il notamment, le choix des logiciels y était bien moins large. Après plus de neuf mois d’expérience, quelles sont mes conclusions ?
J’utilisais quelques dizaines de logiciels (softwares), partagiciels (sharewares) et gratuiciels (freewares) sur mon PC. Bien entendu, puisque les utilisateurs du Mac ne représentent, dit-on, que 3% du total des usagers d’ordinateurs personnels, je ne pouvais m’attendre à trouver un choix aussi vaste que pour Windows. Il suffit d’ailleurs d’une promenade dans les rayons de produits informatiques de nombre de magasins pour prendre conscience de la différence.
En revanche, en découvrant l’univers du Mac, je pris petit à petit conscience de l’existence de nombreux enthousiastes attachés à développer des logiciels utiles - certains pas vraiment au point, d’autres en revanche remarquables, comme on le voit également pour les PC.
Si vous voulez partir à la découverte de tous ces logiciels disponibles pour Mac, je vous recommande particulièrement (en anglais) MacUpdate, à mon goût le meilleur, le plus agréable à consulter. Son « concurrent » est VersionTracker, qui est peut-être encore plus complet, mais que j’apprécie personnellement moins (apparence moins claire, ouverture moins rapide…). L’un et l’autre permettent aux visiteurs de laisser des avis sur les logiciels qu’ils ont utilisés, en les notant (cinq étoiles est le meilleur résultat), ce qui rend grand service : si un produit ne recueille qu’un médiocre nombre d’étoiles et que ceux qui ont tenté de l’utiliser font tous état de problèmes rencontrés, il vaut mieux éviter de le tester à son tour ! Sauf exception, je n’essaie donc pas les produits qui ont moins de quatre étoiles. En revanche, j’ai eu quelques très bonnes expériences avec des logiciels peu connus et sur lesquels personne n’avait laissé d’avis.
En français, Le Traqueur Francophone signale de nouveaux logiciels, mais je trouve les deux sites anglophones plus complets et plus utiles, notamment grâce au système de notes laissées par les visiteurs. Cela dit, Le Traqueur Francophone peut rendre service à ceux qui ne comprennent pas l’anglais.
Mais j’en viens à la question posée, sinon vous croirez que j’essaie de l’éviter, trop marqué par ma récente conversion au Mac ! Quels logiciels utilisés sur mon PC il y a moins d’un an encore me manquent-ils sur mon Mac ? Pas beaucoup, mais quelques-uns quand même !
* Copernic Agent Professional : comme outil de repérage du contenu du Web par rapport à des mots-clés, Copernic Agent reste à mes yeux le meilleur outil grand public. DEVONagent, qui a l’ambition de remplir en partie les mêmes tâches pour les utilisateurs du Mac, ne présente de loin pas le même intérêt : je l’ai acheté, mais je n’y recours presque jamais. C’est vraiment dommage que Copernic ait renoncé à poursuivre la production de logiciels pour Mac. (Cela dit, Copernic Agent Professional fonctionne sur Virtual PC, ce qui n’est pas le cas de tous les produits Copernic - je vous en dirai plus sur Virtual PC dans un futur texte.)
* LinkStash : pour toute personne utilisant plus qu’un seul navigateur pour « surfer » sur le Web et rassemblant de nombreux signets (favoris), la nécessité d’un gestionnaire de signets indépendant des navigateurs et utilisable sur chacun de ceux-ci se fait rapidement sentir… Depuis près de deux ans, j’utilisais sur PC un remarquable gestionnaire de signets, LinkStash. Je l’appréciais tellement qu’il me fit presque hésiter à adopter le Mac (utilisant 4.000 à 5.000 signets, en partie mis à jour, ce n’était pas pour moi un aspect négligeable).
Lors de mon passage au Mac, j’essayai tout d’abord d’utiliser BookIt : l’idée est intéressante, puisqu’il s’agit de synchroniser les signets entre les différents navigateurs. Dans la pratique, cela oblige régulièrement à un tri manuel et, en outre, le producteur du logiciel n’est pas toujours rapide pour des mises à jour lorsque des changements l’imposent (ainsi, pendant des mois, il ne fut plus possible d’exporter vers Opera).
Je finis par me décider à utiliser URL Manager Pro, avec réticence au départ, car son fonctionnement me semblait moins commode que celui de LinkStash, et je regrette toujours un peu ce dernier. Cela dit, je dois reconnaître qu’URL Manager Pro est régulièrement mis à jour, permet d’exporter les signets vers les navigateurs outre son fonctionnement indépendant à travers ceux-ci et - surtout - a connu plusieurs améliorations depuis que j’ai commencé à l’utiliser : ainsi, il permet maintenant de classer automatiquement dans un dossier de signets d’abord les sous-dossiers, puis les signets individuels qui ne figurent dans aucun sous-dossier, au lieu de mélanger ces éléments hiérarchiquement différents. En outre, depuis peu également, une astucieuse fonction permet de créer un nouveau dossier pour un signet que l’on ne souhaite pas placer dans un dossier déjà existant. URL Manager Pro atteindrait la qualité de LinkStash s’il adoptait une fenêtre plus proche de l’Explorateur Windows, car il est pour l’instant malaisé de mouvoir des signets ou dossiers entiers vers un emplacement alphabétiquement lointain. Après ma déception initiale par rapport à LinkStash, j’ai maintenant bon espoir dans l’avenir d’URL Manager Pro, même si je reste un peu dérouté par les multiples fonctions annexes que je n’utilise pas. J’admets que c’est un bon gestionnaire de signets, robuste, et que l’exportation des signets vers les navigateurs (c’est toujours une bonne idée de les y placer aussi) se déroule sans problème. En outre, si l’on écrit à URL Manager Pro, on reçoit une réponse : ce genre de service compte aussi. Je donnerais actuellement 4 étoiles sur 5 à ce gestionnaire de signets, et j’ai bon espoir de pouvoir bientôt lui attribuer 5 étoiles, s’il poursuit sur sa lancée actuelle.
Et pour le reste ? Eh bien, honnêtement, rien ! Il n’y a aucun autre logiciel dont l’absence sur Mac me ferait regretter le PC. Peut-être serait-ce le cas pour des tâches très spécialisées. Mais, pour toutes les opérations qu’il me faut effectuer avec mon ordinateur, j’ai trouvé des logiciels qui me donnent entière satisfaction, souvent avec une interface plus agréable que celle que j’avais sur mon PC. Pour mes besoins (qui sont probablement supérieurs à ceux de la moyenne des utilisateurs), le Mac répond largement à mon attente. Au fil de billets suivants, je partagerai d’ailleurs avec vous certaines de mes découvertes.
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