En décembre 1999, je fus probablement l’une des rares victimes du tant redouté « crash de l’an 2000 » (Y2K)! Enfin, pas tout à fait… Le crash ne fut pas la conséquence d’une défaillance de mon PC le 31 décembre 1999 à minuit, mais de mon initiative malheureuse de mise à jour préventive. Loin de garantir ma sérénité, la mise à jour eut pour conséquence de mettre mon PC hors combat !
En catastrophe, je me mis en quête d’un expert pour me secourir. Je finis par trouver, le 24 décembre à 11h30, une entreprise en plein apéritif du personnel, dont le directeur me promit de m’envoyer un de ses informaticiens dès le matin du 3 janvier 2000 si tous les systèmes de la planète ne s’effondraient pas le 31 décembre.
Le PC fut réparé, par la suite j’en achetai un autre, tout en conservant Windows 98 sur les conseils de l’informaticien, qui n’avait sans doute pas tort de préférer les solutions éprouvées.
Je dois dire que je n’eus jamais de gros problèmes de sécurité sur mon PC - ce ne fut pas la raison qui me fit passer au Mac - car je prenais toutes les précautions nécessaires : Norton Antivirus avec la mise à jour automatique permanente (je préfère Norton à MacAfee, qui avait joué un rôle dans mon crash de décembre 1999), AdAware, puis par la suite encore le système australien très élaboré TDS pour repérer les « chevaux de Troie »… Avec tout cela, je n’ai jamais rencontré de problème majeur. La seule fois qu’un « cheval de Troie » s’installa sur mon PC, je le repérai dans les 30 secondes grâce à l’agitation insolite du modem. Et jamais un virus n’exerça ses effets sur mon ordinateur, à partir du moment où j’utilisai Norton.
Cependant, l’univers Mac s’entrebâillait de temps en temps, car le magasin d’informatique le plus proche appartenait au petit groupe suisse Macs et j’allais y acheter les cartouches de toner pour mon imprimante. Passer au Mac ne me paraissait guère envisageable, mais je m’arrêtais de temps en temps pour admirer ces beaux appareils.
Une fois, lors d’un exposé que je donnais avec projection à l’écran à partir de sites Internet, il me fallut recourir à un Mac, seul appareil disponible. Son organisation me déconcerta, je dus faire appel à une personne de l’assistance utilisant un Mac ; l’expérience ne m’incita donc pas à m’intéresser au Mac de plus près.
Mais la séduction faisait sans doute lentement son chemin… Ce fut pourtant un événement précis qui me décida à faire le pas, alors que je ne l’aurais probablement jamais franchi sinon.
Vers la fin de l’an 2003, un vendredi soir bien sûr, mon second PC (puisque je ne possédais plus celui de l’incident de décembre 1999) connut à son tour un crash. J’avais voulu y installer un petit logiciel acheté (et testé au préalable) pour la création de « boutons » sur des sites web. Un problème survint lors de l’installation, le PC bloqua, avec message d’erreur fatale - rien de bien préoccupant jusque là, de tels problèmes survenaient régulièrement. J’arrêtai le PC, redémarrai… et restai alors sans voix : un message m’invitait à… installer Windows!!! Or, mon PC fonctionnait bien entendu depuis toujours sur Windows, mais il ne semblait plus capable de reconnaître le système !
Je décidai de m’arrêter sans rien tenter et d’appeler l’informaticien le lundi matin. Il arriva, certain que le problème serait résolu en quelques minutes. Mais lorsqu’il alluma mon ordinateur, je vis son visage se rembrunir : « Qu’avez-vous donc fait ? une nouvelle installation de Windows ? » Pas du tout ! Il m’expliqua alors que non seulement le PC m’invitait à installer Windows, mais qu’il se trouvait… en plein milieu de l’installation de Windows, sans possibilité d’aller en avant ou en arrière.
La dernière sauvegarde complète du contenu de mon PC sur disque dur externe remontait à près d’un mois. Et, malgré mon souhait de disposer d’un tel système, jamais un logiciel de clonage n’avait été installé sur mon PC : on m’avait prévenu que c’était compliqué, délicat… J’aurais pu, avec une sauvegarde plus récente, récupérer toutes mes données, mais il m’aurait fallu réinstaller tous les programmes et tout reconfigurer.
Pour résumer les péripéties, deux informaticiens passèrent de longues heures de travail pour récupérer finalement l’intégralité du contenu du PC, tel qu’il se trouvait au moment du crash (bravo et merci encore!). En revanche, quelques logiciels ne fonctionnaient plus, et l’acquisition d’un nouveau PC devait être envisagée à court terme, pour éviter les risques de nouvel accident. Quant à la facture pour les opérations de secours, elle représentait le coût d’un nouveau PC !
Je la payai sans rechigner : après tout, l’important était d’avoir sauvé mes données. Mais, dès le moment de l’accident et avant même de savoir si je récupérerais le contenu du PC, je commençai à envisager sérieusement, pour la première fois, la possibilité de passer au Mac.
Je me rendis plusieurs fois dans le magasin précité. Le 30 décembre 2003, j’achetai mon premier Mac : pas pour moi, mais pour mes parents (75 ans), qui n’avaient jamais utilisé un ordinateur et que je voulais depuis longtemps introduire dans cet univers, afin qu’ils se familiarisent un peu avec l’informatique et puissent en utiliser certaines fonctions, sans avoir l’impression d’avoir laissé passer le train… Je choisis un eMac G4, simple et robuste. Les heures que je passai à leur expliquer les fonctions de base m’amenèrent moi-même à en faire l’apprentissage, non sans difficultés au départ, tellement mes réflexes avaient été conditionnés par l’usage du PC.
Pour en savoir plus, je me procurai aussi plusieurs livres sur l’univers du Mac : des manuels sur le système Jaguar (Mac OS 10.2) ou Panther (Mac OS 10.3), mais aussi l’excellent livre (en anglais) de David Pogue, Switching to the Mac : The Missing Manual (Sebastopol, Californie, Pogue Press/O’Reilly, 2003). Ce fut durant quelque temps mon livre de chevet, et je le recommande à tous ceux qui voudraient suivre le même chemin que moi : en plus de 400 pages, il présente l’environnement Mac à des habitués du PC. Exactement ce qu’il faut, plutôt que de se plonger d’emblée dans des manuels purement Mac !
Courant janvier 2004, je fis un pas de plus, en achetant un Mac portable, un iBook G4 12″, afin de voir si je m’habituerais à un Mac. A vrai dire, j’eus une mésaventure initiale, puisqu’il « plantait » sans arrêt ! Le vendeur soupçonna une barrette mémoire défectueuse, la remplaça… et il continua de « planter » constamment ! En fait, toute une livraison de barrettes mémoire était défectueuse : dès que le problème fut identifié (je n’étais pas le seul touché!), une barrette mémoire sans défaut apporta la solution et je n’ai eu depuis plus aucun problème sérieux avec cet appareil.
Enfin, en mars 2004, j’achetai un iMac G4 20″: je faisais le pas, j’abandonnais le PC pour passer au monde du Mac. Je ne le regrette pas.
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