Internet, c’est la joie (ou parfois l’addiction…) du surf à l’infini. Je me souviens toujours de mon premier jour d’utilisation d’Internet, dans les années 1990 : j’avais commencé par m’émerveiller d’accéder en temps réel aux résultats des élections en Russie, qui se déroulaient cette semaine-là ; puis, une bonne heure plus tard, de clic en clic et de site en site, je découvrais un site de zoroastriens traditionalistes aux Etats-Unis !
A cette époque, j’étais sur PC et j’utilisais Internet Explorer ou Netscape. Petit à petit, j’avais découvert d’autres possibilités et j’étais devenu un enthousiaste utilisateur d’Opera. Ensuite, en passant au Mac, j’avais bien entendu commencé à utiliser Safari ainsi qu’Omniweb. J’avais d’ailleurs évoqué mes expériences dans un billet publié en 2005 : les remarques que je faisais alors ne sont bien entendu plus d’actualité – par exemple, Safari permet depuis plusieurs années déjà d’inclure les données relatives à une page lors de l’envoi à l’impression.
Safari est un navigateur que j’aime utiliser, dont l’interface est très agréable, même si j’ai été conduit durant quelque temps à moins y recourir, car il se montrait très lent au démarrage. La situation s’est nettement améliorée depuis que je suis passé il y a quelques jours au MacPro (oui ! c’est la grande nouvelle de ce début d’année). Mais que dire des navigateurs actuellement disponibles pour Mac ? Et, en prime, un petit conseil d’application pour passer aisément d’un navigateur à l’autre ! Ce sera à la fin de ce billet – si vous avez la patience de me suivre jusque là ! L’image qui accompagne cet article vous donne déjà un avant-goût…
Opera s’est bien amélioré sur Mac : les défauts que j’avais soulignés en 2005 sont corrigés (j’utilise la version 11). Des surprises parfois à l’impression, cependant, par exemple avec l’usage inattendu de gros caractères pour certaines pages (sans doute un problème attribuable aux sites en question, mais ennuyeux quand même). En outre, pas facile d’exporter ou importer les signets (favoris) d’Opera ou vers Opera. Cela dit, si quelqu’un souhaite utiliser un navigateur unique, Opera n’est pas une mauvaise solution. Il est rapide, il est stable, le gestionnaire de mots de passe d’Opera fonctionne bien et permet un accès rapide à des zones protégées, grâce à un petit bouton ingénieux dans la barre de navigation (sur ce point précis, Opera offre probablement la solution la plus efficace, et je parle en tant qu’utilisateur ayant de nombreux mots de passe différents pour des sites variés).
Omniweb demeure aussi une solution agréable. Sa version actuelle (5.10.3) est élégante. Il est rapide, efficace, les importations de signets (favoris) sont aisées, même s’il faut ensuite les réorganiser un peu. Et Omniweb est devenu gratuit – ce qui, pour l’instant, n’a pas entraîné un déclin, espérons que cela va durer. Je ne l’utilise cependant qu’irrégulièrement.
Bien entendu, vous attendez que je mentionne enfin Firefox. Je l’ai installé aussi, comme tout le monde ou presque. Bizarrement, je reste peu attiré par ce navigateur, présenté par ses développeurs comme « le plus rapide, le plus sécurisé et le plus modulable pour naviguer sur Internet ». Modulable, certainement, mais je n’utilise que peu de modules additionnels, et la possibilité existe de toute façon, de plus en plus, d’en installer sur d’autres navigateurs aussi. Remarquez, je n’ai rien de spécial à reprocher à Firefox : tout simplement, je n’accroche pas.
En revanche, je suis devenu grand utilisateur d’un autre navigateur fondé sur l’ensemble de logiciels libres Mozilla : le navigateur Camino (version 2). Je ne lui trouve que des qualités : il est rapide, il est robuste (je crois qu’il n’a jamais lâché une seule fois en cours d’utilisation, contrairement à plusieurs autres navigateurs). Il rend très bien les pages web, il imprime les documents comme je le désire, son interface est agréable. Il est probablement devenu le navigateur que j’utilise le plus. Je le recommande chaudement, comme navigateur principal ou d’appoint.
Dans la ligne de Mozilla (et de Netscape), il y a aussi SeaMonkey, qui se veut une suite Internet « tout en un » (navigateur, courriel, chat, édition HTML…). Son interface actuelle est assez plaisante et légère, mais je ne l’utilise pour ainsi dire jamais : probablement parce qu’il ne m’offre rien de plus que ce que je puis déjà trouver dans les navigateurs que j’utilise couramment. Mais si vous êtes en quête d’un autre navigateur, peut-être mérite-t-il un test ?
(A propos de Netscape, puisque je viens d’y faire allusion, sachez que l’on peut toujours télécharger sa version 9, mais il n’est plus développé depuis 2008. Pour un moment de nostalgie…)
Si vous êtes grand amateur d’intégration des réseaux sociaux dans votre navigateur, il vaut sans doute la peine de tester Flock, dont c’est le point fort et qui en est à sa version 3.5. Je l’utilise peu, mais c’est un navigateur au desin léger, qui fonctionne rapidement. Je l’utiliserais sans doute plus si je donnais plus de place aux réseaux sociaux, mais il ne correspond pas vraiment à mon usage d’Internet.
Un navigateur payant (eh oui, il y en a encore!) et que j’aime bien (la preuve : j’ai accepté de payer 20 dollars pour la version « pro »!) est iCab. Quand je l’avais testé il y a quelques années, il ne m’avait pas convaincu ; mais j’ai changé d’avis depuis. Son interface n’est pas la plus moderne, mais elle ne distrait pas l’utilisateur, elle est claire – et le navigateur est de bonne qualité. La seule chose que j’apprécie moins est sa méthode pour gérer les mots de passe, même si elle offre d’indéniables avantages sous l’angle de la sécurité. Vous pouvez lire (en anglais ou en allemand) les avantages que iCab se flatte de présenter par rapport aux autres navigateurs : d’un utilisateur à l’autre, différents arguments peuvent en effet peser. Il y a aussi une bonne version iCab Mobile, que j’ai installée sur mon iPhone et mon iPad. Au quotidien, j’ai très souvent trois navigateurs ouverts simultanément : Camino, Safari et iCab.
Ah oui, et il ne faut pas oublier Chrome ! Le navigateur de Google est indéniablement rapide, son interface est épurée. Il n’imprime pas comme je le voudrais, en revanche. Je l’ai testé un peu durant quelque temps, mais je ne l’utilise presque plus, Disons qu’il peut être une option à prendre en considération si vous voulez simplement surfer rapidement – même si je peine à lui trouver un grand avantage par rapport à ses concurrents, qui sont rapides aussi. (Parfois, j’ai l’impression que chaque navigateur prétend être « le plus rapide », mais les outils me manquent pour établir un comparatif convaincant.)
Je passe sur quelques autres navigateurs moins connus, par exemple le japonais Shiira, que j’ai bien apprécié il y a quelques années, mais qui ne semble plus développé depuis qu’il a atteint sa version 2.3 et que j’ai complètement cessé d’utiliser.
Concluons pour le choix du navigateur. Si l’on me disait que je n’ai pas le droit d’utiliser sur mon ordinateur plus de deux navigateurs, je garderais Safari et Camino. Si je pouvais en ajouter trois autres, je prendrais OmniWeb, iCab et Opera.
Et pour finir ce billet, comme promis, la petite application miracle à conseiller à tous ceux qui, comme moi, aiment utiliser plusieurs navigateurs et passer de l’un à l’autre !
Cette application produite par Helium Foot Software (Chicago) se nomme Highbrow. Elle coûte actuellement 12 dollars, une dépense que je ne regrette pas. Highbrow installe un menu déroulant dans la barre des menus de votre écran. Dans ce menu se trouve la liste de vos navigateurs. Vous pouvez y définir le navigateur par défaut, et le changer d’un simple clic. Supposez que vous êtes en train de lire un message électronique et voulez cliquer sur un lien, mais en sorte que celui-ci s’ouvre dans un navigateur précis : pas de problème, vous choisissez celui-ci dans la liste de Highbrow. Vous pouvez passer sans navigateur d’un navigateur favori à un autre. Et vous savez toujours quel est actuellement votre navigateur favori, car sa petite icône s’affiche au sommet de la barre de menu de Highbrow.
Highbrow est une petite application toute simple : mais elle est l’assistant indispensable de tout surfeur qui veut pouvoir changer fréquemment et facilement de navigateur.
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