Alfred a fêté son septième anniversaire en février. Mais il n’est entré dans ma vie que depuis trois semaines. Alfred, c’est le nom donné par Andrew et Vero Pepperrell à l’application qu’ils ont lancée avec succès et qui peut rendre bien des services au quotidien à un utilisateur de Mac.
J’avais entendu parler d’Alfred, sans jamais éprouver le besoin de le tester. Mais un incident imprévu avec une application que j’utilise au quotidien m’a incité à partir en quête d’une solution de substitution. En 2005, j’avais présenté Overflow, qui permet d’éviter d’encombrer le dock et le bureau avec des icônes d’applications — car j’en utilise beaucoup, mais pas toutes de façon régulière. Mais soudain, à la fin du mois dernier, après douze années de fidèle service, tout le contenu d’Overflow a subitement disparu : plus exactement, il est toujours là, mais n’apparaît plus dans la grille, ce qui le rend inutile. Comment faire pour accéder à des applications sans ouvrir le Finder ? C’est là que j’ai trouvé Alfred…
Le concept est tout autre que celui d’Overflow. Ouvrir la fenêtre d’Alfred en pesant sur deux touches du clavier me donne simplement accès à une recherche. Mais celle-ci est ultra-rapide et mémorise les applications les plus fréquemment utilisées. En tapant une ou deux lettres, je vois généralement s’afficher déjà l’application que je cherche. Vous pouvez le voir, sur la capture d’écran qui accompagne les premières lignes de cet article, avec Booxter. À peine avais-je tapé la lettre « B » que Booxter s’affichait déjà en tête de liste, car j’y ai accédé plusieurs fois ces derniers jours. Il suffit ensuite de peser sur la touche Entrée pour lancer l’application.
C’est très efficace et très rapide. Le seul inconvénient est qu’il faut se souvenir du nom de l’application recherchée : quand on en possède beaucoup, ce n’est pas toujours simple, et il ne reste alors qu’à recourir au Finder. L’avantage d’Overflow — que j’espère bien voir fonctionner à nouveau — est de permettre une identification visuelle grâce aux icônes des applications s’affichant sur la grille. Mais bon, je prends les choses positivement en me disant qu’Alfred m’aide à maintenir et stimuler ma mémoire, ce qui n’est jamais une mauvaise chose, avec les années qui passent !
Si c’est cela qui m’a conduit à installer Alfred sur mon Mac, il faut dire qu’Alfred ne fait pas que cela. Alfred permet de chercher beaucoup d’autres choses : par exemple les contacts dans son carnet d’adresses, sans avoir besoin d’ouvrir celui-ci. Si j’écris « Apple », je trouve ainsi immédiatement le contact correspondant dans ma liste d’adresses.
Mais ce n’est qu’un exemple de ce que peut faire Alfred : comme on le voit sur la capture d’écran suivante, il est aussi possible de le configurer pour trouver des dossiers, par exemple, ou des images. Pour l’instant, je n’ai exploré et utilisé que quelques-unes des possibilités offertes par ce logiciel, qui offre la possibilité de configurations fines selon ses besoins. Il faut cependant préciser que l’interface n’existe qu’en anglais, mais cela ne devrait pas poser un gros problème pour la plupart des fonctions.
Une bonne nouvelle : pour une utilisation de base, Alfred est gratuit ! Il ne faut donc pas hésiter à le télécharger sur le site qui lui est dédié et à le tester. Mais il est possible d’acheter une version Powerpack, qui coûte 19£ pour un utilisateur unique de la version 3 ou 35£ pour une licence à vie. Le Powerpack étend les fonctions d’Alfred, permettant par exemple même de chercher en ligne avec l’aide d’Alfred, ou d’accéder à la liste des éléments récemment copiés (Alfred intègre en effet une fonction presse-papiers très efficace).
De même, avec la version Powerpack, quand vous cliquez sur une adresse du carnet dans la liste (reprenons l’exemple d’Apple, cette fois en France), non seulement vous verrez l’adresse complète, mais vous aurez aussi la possibilité de demander à Alfred d’afficher l’emplacement dans Plans, d’envoyer un courriel ou d’appeler un numéro… Vous voyez déjà toutes les perspectives qu’ouvre l’utilisation d’Alfred.
Ce qui a donc commencé pour moi comme un incident irritant (la subite interruption de fonctionnement d’une application utilisée de nombreuses fois par jour) m’a permis de découvrir un autre outil, d’une approche certes différente, mais offrant bien des options supplémentaires, à côté de celles pour lesquelles je l’avais installé sur mon Mac.
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