Dans un long article du mois de mai, j’avais expliqué mes réticences face à la version 5 de WordPress se profilant à l’horizon sous le nom de Gutenberg. Je n’ai pas changé d’avis. Et le 6 décembre 2018, WordPress 5 est devenu une réalité. Le 26 décembre, la version Gutenberg de WordPress avait déjà été téléchargée plus de 16 millions de fois. Le chiffre est impressionnant : WordPress est un système de gestion de contenu utilisé par près d’un tiers des sites du monde, et pour de bonnes raisons, car c’est un outil remarquable, malgré les sentiments divergents sur son évolution. Faut-il donc se résoudre à adopter Gutenberg et à se plier à des décisions prises contre les vœux de nombreux utilisateurs ? Peut-être pas, car un petit village (aujourd’hui global) résiste à l’envahisseur Gutenberg. Et il fait plus que réagir : il imagine une nouvelle voie pour l’avenir. Je vous présente ClassicPress. Mais d’abord, un bref rappel sur l’arrière-plan et la genèse de cette initiative.
Pourquoi Gutenberg ne m’a pas séduit
Je ne vais pas répéter ici pourquoi je ne me sens pas vraiment à l’aise avec Gutenberg : vous pourrez relire à ce sujet mon article du mois de mai. À chaque nouvelle version du plugin Gutenberg, que j’ai testé sur un site non public destiné à cet usage, j’ai espéré finalement être convaincu. J’avais envie de l’être. Et si Gutenberg était resté un plugin, je ne me serais pas inquiété. Mais Gutenberg est intégré dans le cœur de WordPress, et va l’être de plus en plus, même si — pour une période transitoire qui ira au moins jusqu’à la fin de l’année 2021 — il restera possible d’utiliser l’éditeur classique et de continuer à avoir l’expérience qui était jusqu’à présent celle des utilsateurs de WordPress.
Cette tolérance est clairement destinée à préparer la suite : il est possible que des développeurs trouvent des solutions qui permettront de travailler différemment même dans plusieurs années, mais rien ne le garantit. Adopter Gutenberg aujourd’hui me semblerait donc accepter d’être pris dans un piège. C’est la raison pour laquelle je maintiens mes sites WordPress en dessous de la version 5, tout en appliquant les mises à jour de sécurité.
Je vois l’intérêt que présente Gutenberg, notamment pour la construction de pages. Sur certaines fonctions, je suis prêt à lui donner des bons points. Je suis convaincu que des éléments compliqués et peu clairs pour l’utilisateur seront améliorés. Je suis même disposé à en apprécier la sobriété. Rien à voir avec une résistance de principe au changement : dans ce domaine, les évolutions me réjouissent plutôt, en général. Mais le principe même de la nouvelle voie ouverte ne m’a pas convaincu. Ce qui me gêne fondamentalement est la logique des blocs que m’impose WordPress dans sa version Gutenberg : elle aboutit à me dicter ma manière de rédiger et de concevoir des textes. Or, j’approche pas un texte comme des blocs à agencer (chaque paragraphe devient un bloc), mais comme un tout et une continuité — sans même parler de certains textes, sur quelques-uns de mes sites, pour lesquels j’utilise des notes en bas de page, guère compatibles avec la construction par blocs. On pourra me rétorquer qu’un traitement de texte permet lui aussi de déplacer des éléments d’un endroit à un autre dans un texte : mais les blocs représentent une logique différente, malgré les analogies. Mon problème n’est pas que WordPress choisisse le mode des blocs pour construire son système, mais qu’il l’impose dans l’espace rédactionnel (et commence même par celui-ci).
Quand j’ai écrit mon article de mai 2018, je ne voyais pas encore comment échapper à Gutenberg. Je pensais n’avoir d’autre choix que de l’adopter, tout en espérant — vu l’importance de la communauté WordPress — que des développeurs trouveraient des voies pour maintenir une autre expérience éditoriale dans l’environnement WordPress. J’ai passé (ou perdu…) un temps considérable à me documenter, à chercher des pistes, et même à tester d’autres systèmes de gestion de contenu (notamment Grav et Kirby), me demandant si je n’allais pas devoir me tourner vers d’autres solutions, malgré mon adoption relativement récente de WordPress et le gros travail que cela a demandé pour mes sites.
Au cœur de l’été 2018, l’espoir d’une bifurcation émerge !
En suivant l’actualité autour de Gutenberg, qui intéressait alors un nombre relativement restreint de personnes (la plupart des utilisateurs de WordPress n’en avaient sans doute pas encore entendu parler), j’ai commencé à lire des textes s’interrogeant sur la possibilité de voir émerger un fork de WordPress : j’y avais déjà fait allusion dans mon article du mois de mai, en citant des réflexions remontant à décembre 2017, mais sans que rien de précis ne se dessine encore à ce moment. Un fork, c’est un embranchement, une bifurcation : c’est le moment où les chemins se séparent. Pour qui est prêt à consentir les efforts nécessaires, il existe toujours la possibilité d’utiliser un logiciel libre (comme WordPress) pour construire autre chose sur cette base. D’ailleurs, WordPress avait débuté en 2003 comme un fork de b2, dont il existe un successeur sous le nom de b2evolution.
Deux bifurcations de WordPress ont vu le jour en réaction à l’arrivée de Gutenberg. L’une s’appelle CalmPress, qui porte bien son nom, car on en entend peu parler : on peut cependant en lire une récente présentation en anglais. CalmPress se propose de rester aussi proche que possible de WordPress, explique son site, tout en mettant l’accent sur la sécurité et la vie privée. La plus récente version alpha de CalmPress, annoncée le 24 décembre 2018, précise incorporer tous les changements de WordPress 5.2 qui ne sont pas liés à Gutenberg. La ligne adoptée suppose donc un effort permanent pour suivre les évolutions futures de WordPress tout en évitant Gutenberg, ce qui va demander beaucoup d’énergie (d’autant plus que CalmePress est l’œuvre d’un développeur unique, Mark Kaplun) et risque de conduire à un exercice de grand écart. Je n’ai pas testé CalmPress (je n’ai pas le temps de tout essayer!), car je m’interroge sur ses perspectives d’avenir — il ne semble pas émerger autour de CalmPress une communauté d’utilisateurs, ou en tout cas elle n’a pas de face publique, en dehors du blogue qui annonce les nouveautés. Mais si cela fonctionne dans la durée, l’effort de Mark Kaplun mérite d’être salué, car il pourrait rendre service à certains utilisateurs de WordPress. Encore faudra-t-il qu’ils en découvrent l’existence.
C’est l’autre bifurcation qui a surtout retenu mon attention. Elle se nomme ClassicPress. Le projet a été lancé en août 2018, en même temps qu’une pétition pour demander que Gutenberg ne soit pas incorporé dans le noyau de WordPress, ce qui ressemblait à vrai dire un peu à un baroud d’honneur. Quant au projet de système de gestion de contenu indépendant lancé sous le nom de ClassicPress, j’ai tout de suite trouvé l’initiative intéressante, bien qu’un peu sceptique : par rapport à la masse des utilisateurs de WordPress, les quelques dizaines de personnes qui suivaient de près le projet de ClassicPress au début de l’automne paraissaient bien peu nombreuses. ClassicPress aurait-il les reins assez solides ?
ClassicPress : un projet prometteur
Au fil des mois, cependant, je commence à y croire. Une active communauté commence à se constituer autour de ClassicPress. Scott Bowler, la cheville ouvrière du projet, s’engage pour le long terme : il se dit prêt à se consacrer durant de longues années au développement de ClassicPress et y voit la contribution positive qu’il pourrait léguer à la société : « I want ClassicPress to be my legacy », expliquait-il le mois dernier sur le forum de ClassicPress. Mais il n’est pas seul : plusieurs autres personnes techniquement compétentes s’impliquent dans le projet ; celui-ci est mené en consultation sous la gestion d’un comité.
Ce qui me paraît positif est que, si ClassicPress découle bien des réactions contre le tournant Gutenberg et y trouve son cercle initial d’utilisateurs, le projet à long terme n’est pas simplement l’opposition à Gutenberg. La feuille de route publiée ce mois le dit clairement : la version 1 de ClassicPress restera compatible avec WordPress 4.9 et sera maintenue pour de longues années. « The first version of ClassicPress will be a long-term support (LTS) version.» Les thèmes ou extensions qui fonctionnent avec WordPress 4.9 continueront de fonctionner avec ClassicPress 1. L’accent sera mis sur la sécurité, sur un environnement favorable aux développeurs, sur l’allègement d’éléments superflus et sur l’amélioration de l’interface. Dans la seconde moitié de l’année 2019, une version 2 de ClassicPress devrait voir le jour et commencer à suivre son propre chemin indépendant de WordPress — mais pas dans le sens de Gutenberg, et en restant assez largement compatible avec ce qui fonctionnait sur WordPress 4.9. Les personnes qui le désireront pourront rester à la version 1 pour un avenir indéterminé. Il s’agit donc d’améliorer WordPress en choisissant une autre voie que Gutenberg, puis d’évoluer sur cette base.
Deux versions beta de ClassicPress 1 ont été mises à disposition à ce jour. La version 1 stable devrait être disponible au mois de janvier 2019. Mais les sites qui le souhaitent peuvent déjà utiliser la version beta, et elle fonctionne bien. Je l’utilise sur trois petits sites (tous les trois migrés à partir de WordPress 4.9.8 et 4.9.9), sans rencontrer de problèmes. Quelques rares extensions ne sont pas compatibles, mais aucune de celles que j’utilise. Il faut dire que, pour le moment, ClassicPress reste (en tout cas extérieurement) très proche de WordPress 4.9.9, comme un clone. D’ailleurs, plusieurs hébergeurs ou extensions identifient automatiquement une installation ClassicPress comme WordPress 4.9.9. Cela changera avec le temps.
Dans la plupart des cas, migrer vers ClassicPress est un jeu d’enfant. Il suffit s’installer une extension téléchargeable sur le site de ClassicPress, Switch to ClassicPress. En cliquant ensuite sur Switch dans la liste des extensions, le webmestre est conduit à une page qui lui indique si le site peut migrer vers ClassicPress. Le petit feu jaune du bas de la liste peut être ignoré dans la plupart des cas (sauf si l’on a procédé à certaines adaptations de WordPress qui ne doivent pas être perdues), du moment que les autres feux sont au vert. Une fois qu’on clique ensuite sur Switch this site to ClassicPress now, le processus se fait automatiquement. Pour de petits sites, sur un serveur normal, l’opération prend au maximum une soixantaine de secondes, mais elle peut être plus longue pour des sites importants. Par principe, je recommande vivement de ne pas entreprendre une telle migration sans avoir une sauvegarde aisément restaurable ; pour un site important, je suggère aussi d’attendre au moins la version 1 stable, voire des versions ultérieures, et de s’intéresser au préalable aux discussions du forum. Si un problème survient, c’est d’ailleurs là qu’il convient d’aller chercher de l’aide. Il existe aussi des cas de sites qui rencontrent des problèmes (mais ils semblent très minoritaires) ou de sites pour lesquels ClassicPress doit être installé manuellement, selon une procédure d’ailleurs assez simple.
Pas de véritable gain de vitesse observé, à la différence de ce que rapportent d’autres utilisateurs, mais tout fonctionne bien. Il conviendra de voir quelles éventuelles incompatibilités avec des thèmes ou extensions apparaîtront au fil du temps et de l’évolution de WordPress. Cependant, il est probable que la plupart des développeurs s’efforceront aussi longtemps que possible de maintenir la compatibilité de leurs extensions avec la version 4.9 de WordPress, ce qui bénéficiera par contrecoup à ClassicPress.
À ce stade, un avenir encore très ouvert
Pour suivre l’actualité « officielle » de ClassicPress, un bon moyen est de visiter son site (qui fera prochainement l’objet d’une refonte) et de s’abonner à son compte Twitter. Pour se documenter plus à fond ou poser des questions, le forum de ClassicPress est le meilleur endroit ; ce forum a même ouvert des sections linguistiques — même si la langue française ne semble pas encore attirer des utilisateurs pour l’instant, mais ce n’est sans doute qu’une question de temps, tandis que de premières discussions s’esquissent dans la section en langue allemande. La communication est également possible par Slack, même si je n’ai pas testé ce canal.
Il est vrai que tout est à faire et que tout ne peut se faire en même temps. Le plus urgent est de lancer la version 1 stable. Ensuite, le défi sera de convaincre le nombre le plus grand possible d’auteurs d’extensions et de thèmes de maintenir des versions compatibles avec ClassicPress : l’un des grands atouts de WordPress est sa très vaste communauté, ce qui permet de trouver des outils pratiquement pour tout, et aucun de nous n’a envie de se priver de telles ressources, même en sachant qu’il y aura sans doute certaines limites. Il est encourageant de voir que commencent à se manifester des auteurs de thèmes et développeurs s’engageant à maintenir des versions compatibles avec ClassicPress ; il est vrai que tous n’ont pas vraiment apprécié la façon dont a été imposé Gutenberg. Mais de légitimes considérations commerciales entrent aussi en ligne de compte pour beaucoup d’entre eux : il leur faut avoir l’assurance que ClassicPress leur offrira un marché suffisant pour être pris en considération.
Un autre défi sera de persuader des hébergeurs importants de proposer ClassicPress parmi les options de gestion de contenu, une fois la version 1 disponible après l’actuelle phase beta. Tout le monde ne peut pas être au courant de l’existence de ClassicPress. Il y aura un patient travail pour faire connaître cette solution, qui passera par l’ouverture d’hébergeurs à offrir cette option, et pas seulement à attendre passivement que certains de leurs clients la demandent sur une base individuelle.
Dans un second temps, des créateurs de sites embrasseront ClassicPress dès le départ. Mais, durant la phase initiale, il s’agira avant tout de personnes ayant des sites WordPress et déçues de Gutenberg ou refusant d’adopter WordPress 5. Pour cette catégorie — à laquelle j’appartiens — la sympathie pour l’initiative de ClassicPress n’est pas le seul critère. Il existe des outils ou des services dont nous apprécions la qualité et auxquels nous ne sommes pas prêts à renoncer si facilement. Par exemple, ce site a été construit avec un thème s’appuyant sur l’excellent framework de Genesis (StudioPress), dont la qualité est largement reconnue. Même si j’ai délibérment choisi pour mes deux plus récents sites des thèmes de la toute jeune entreprise canadienne RoughPixels, qui annonce que ses thèmes seront utilisables tant avec Gutenberg qu’avec ClassicPress, tous mes autres sites WordPress utilisent Genesis et j’en suis satisfait. Je ne vais pas renoncer à ce choix si facilement, d’autant plus que cela impliquerait pour certains sites un important travail d’adaptation. (StudioPress reste pour l’instant dans l’expectactive : ses thèmes ne seront pas bloqués sur ClassicPress, mais il n’y a pas d’engagement à les maintenir pour ClassicPress non plus.)
De même, si l’on apprécie son hébergeur, on n’a pas envie d’en changer. Or, cela fait trois ans que je suis très satisfait d’un hébergeur français qui héberge uniquement des sites WordPress : l’excellent WPServeur. La majorité de mes sites s’y trouvent. Quant aux trois sites utilisant ClassicPress, deux se trouvent chez un autre hébergeur dont je suis content et qui soutient bien ses clients, SwissCenter. J’espère que WPServeur intégrera ClassicPress également, mais je comprends l’attente pour évaluer si c’est une solution d’avenir et si un nombre suffisant de clients existants ou nouveaux seront preneurs.
Quant au remarquable service indien de sauvegardes et restaurations instantanées de sites BlogVault (qui a encore ajouté récemment d’autres fonctions, dont la gestion des mises à jour de thèmes et extensions), ils m’ont assuré que leur système fonctionnerait avec ClassicPress, et les premières expériences faites chez eux avec mes sites passés à ClassicPress le confirment.
Depuis un an, l’annonce du passage à Gutenberg m’a coûté un temps considérable, au détriment de travaux plus importants. Mais je tiens à disposer d’outils répondant à mes besoins et me permettant d’utiliser des canaux de communication optimaux. Je me sens enclin à miser sur ClassicPress, tout en écoutant les autres avis et les voix qui recommandent d’avancer avec prudence. Comme me l’écrivait récemment le responsable d’un service de gestion de sites WordPress : « It might be the next big thing, or it might be a reaction that fades, we wont know until the dust settles.» Le début d’un grand projet ou une réaction qui s’enlisera progressivement : les deux évolutions sont possibles, avec des statuts entre les deux extrêmes.
Et pour répondre à la question que vous vous posez sans doute : oui, cet article est publié sur un site passé à ClassicPress : quelques minutes avant la publication de cet article, après avoir également remplacé Jetpack et Akismet par des plugins indépendants (même si Jetpack et Akismet fonctionnent pour l’instant sur ClassicPress). Le passage à ClassicPress a pris 15 secondes ! Le site conserve en revanche un thème s’appuyant sur le framework Genesis. Si celui-ci cessait de fonctionner avec ClassicPress, un thème de remplacement de RoughPixels est cependant déjà en place.
Jean-François dit
Merci pour ce partage d’expérience et pour ces questions légitimes. La version 1 stable de ClassicPress sortira cette semaine. Mais vous avez raison de souligner que l’orientation prise par la version 2 déterminera l’avenir de ce CMS dérivé de WordPress. Il reste bien sûr beaucoup de points d’interrogation.
Pascal dit
Article intéressant, j’ai été moi aussi tenté par une sortie de WordPress, que j’utilise depuis plus de 10 ans. J’ai testé d’autres CMS, sans être réellement séduit par l’un ou par l’autre… ClassicPress m’a effectivement semblé être la meilleure alternative, pour le moment.
Mais - parce qu’il y a toujours un mais - voici dans l’ordre du désordre les éléments qui font que je n’ai finalement pas migré :
- Gutenberg est moins diabolique (665/666) que ce que l’on colporte sur son compte, et il se bonifie au fil des versions. J’en viens même à ne plus vouloir de l’éditeur classique 😐
- les extensions avec des fonctionnalités éditoriales vont inexorablement évoluer vers Gutenberg
- les solutions alternatives (CalmPress, ClassicPress) vont elles fédérer autant de contributeurs que WordPress ?
- ces mêmes solutions vont-elles rester compatibles ou suivre l’exemple de Ghost, un fork de WordPress qui au final n’a plus rien à voir avec ? Si c’est pour aller voir ailleurs, m’y plaire une saison et constater que la v2 prend une orientation qui me déplaît encore plus que d’utiliser Gutenberg…
- la meilleure alternative à WordPress reste WordPress, vu que WooCommerce par exemple ne migrera pas vers une solution tierce, pas plus que ACF par exemple
Ce n’est jamais que mon opinion, mais voila… dans un monde où WordPress attire, entre autre, grâce à ses 33% de parts de marché des sites utilisant un CMS, il me semble aussi utopique de considérer qu’un fork va lui damer le pion - souvenez-vous de Linux qui devait être adopté massivement en remplacement de Windows. C’est une alternative, une excellente initiative, elle peut prendre une part de marché non négligeable (surtout pour les serveurs en ce qui concerne Linux), mais elle ne remplacera pas une solution qui a fait ses preuves depuis plus d’une décennie.